Champs magnétiques dans les véhicules électriques : une pollution invisible à ne pas ignorer
Un rapport du BfS relance le débat sur la sécurité électromagnétique à bord des voitures électriques ( source )
Alors que la mobilité électrique s’impose comme l’avenir du transport, un sujet reste largement méconnu du grand public : l’exposition aux champs magnétiques de basse fréquence dans l’habitacle des véhicules électriques.
Une étude récente menée par le BfS (Office fédéral allemand de radioprotection) tire la sonnette d’alarme : certains véhicules affichent des niveaux de champ magnétique largement supérieurs à ceux d’une voiture thermique.

⚡ Ce que révèle l’étude
L’étude du BfS a analysé 14 véhicules — dont 11 100 % électriques, 2 hybrides rechargeables et 1 thermique en référence — à l’aide de près d’un million de mesures réalisées dans différentes conditions de conduite.
Les conclusions sont claires :
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L’intensité du champ magnétique varie fortement selon les modèles et la position du conducteur.
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Certains véhicules électriques atteignent des niveaux de plusieurs microteslas (µT) dans l’habitacle — bien supérieurs à ceux d’une voiture à essence.
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Ces niveaux, bien que inférieurs aux limites réglementaires européennes, sont 100 fois plus élevés que ceux associés à des effets biologiques chroniques (selon l’OMS et plusieurs études indépendantes).

🧠 Pourquoi c’est un sujet de santé publique
Les champs magnétiques de basse fréquence (50 Hz – 1000 Hz) émis par les moteurs, convertisseurs et câbles de puissance pénètrent facilement les tissus biologiques.
Contrairement aux ondes radio (Wi-Fi, 4G, Bluetooth), ils ne sont pas absorbés en surface, mais traversent le corps en profondeur, notamment au niveau du cerveau, du système nerveux et du cœur.
De nombreuses études ont mis en évidence des effets biologiques non thermiques liés à ces expositions prolongées :
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Perturbation du rythme circadien et du sommeil
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Augmentation du stress oxydatif et de l’inflammation
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Risques accrus de troubles de la concentration, migraines, anxiété
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Corrélations observées avec des cas de leucémie infantile à partir de 0,3 à 0,4 µT (soit 100 fois en dessous des seuils ICNIRP actuels)

🧩 Le problème des normes actuelles
Les limites européennes en vigueur (basées sur les recommandations de l’ICNIRP 1998) ne tiennent compte que des effets à court terme, essentiellement thermiques.
Autrement dit : elles protègent contre la brûlure, pas contre la perturbation biologique subtile et cumulative.
👉 Les champs mesurés dans certains véhicules électriques se situent bien en dessous des limites officielles, mais bien au-dessus des niveaux de précaution biologique recommandés par les experts indépendants de la biocompatibilité électrique.

⚙️ D’où viennent ces champs ?
Les principales sources à bord d’un véhicule électrique sont :
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Le moteur électrique et son convertisseur (inversion de courant)
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Les câbles de puissance, souvent non blindés, sous les sièges ou dans le plancher
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Le système de charge rapide (courant continu)
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Les batteries lithium-ion, qui peuvent générer un champ constant lorsqu’elles délivrent de l’énergie
Les zones les plus exposées se trouvent souvent :
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Sous le siège conducteur et passager avant
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À proximité du pied gauche du conducteur
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Au niveau du plancher arrière, selon la disposition du pack batterie

🔍 Ce que les constructeurs pourraient (et devraient) faire
Le rapport du BfS souligne qu’il serait techniquement possible de réduire ces émissions, notamment en :
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Blindant les câbles de puissance et convertisseurs
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Optimisant le placement du pack batterie
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Ajoutant une mise à la Terre dynamique entre le châssis et la carrosserie
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Révisant les protocoles de test d’homologation, actuellement focalisés sur les interférences électroniques et non sur la santé biologique
À ce jour, cette réduction n’est pas une priorité de l’industrie automobile.
L’urgence climatique a pris le pas sur l’urgence sanitaire.
💡 Comment se protéger en tant qu’utilisateur
Même si la suppression totale des champs magnétiques est impossible, il est possible de réduire considérablement son exposition grâce à des mesures simples issues de l’électro-conscience :
1. Dépolluer le véhicule
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Utiliser des tapis ou draps de mise à la Terre lors de pauses prolongées (stationnement, travail, sommeil)
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Éviter de dormir ou de se reposer dans un véhicule en charge
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Ne pas brancher d’appareils (téléphone, tablette) au port USB en utilisation continue

2. Limiter le cumul d’exposition
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Couper le Bluetooth et le Wi-Fi embarqué
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Préférer les connexions filaires blindées
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Ne pas utiliser de téléphone ou d’écouteurs Bluetooth pendant la conduite
3. Rééquilibrer le corps après exposition
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Marcher pieds nus sur la Terre après un trajet long
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Utiliser un tapis de grounding à la maison ou au bureau
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Se reconnecter à la Terre 20 à 30 minutes par jour pour neutraliser les charges électriques accumulées
4. Mesurer et prendre conscience
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Utiliser un testeur EMF CEMProtect 33 pour visualiser les zones fortes dans le véhicule
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Choisir son modèle en fonction des mesures publiées indépendamment (sites comme electrosmog.be, Microwavenews, Ondalterra)

🌍 Quand mobilité durable doit aussi rimer avec santé durable
La transition énergétique est nécessaire, mais elle ne doit pas se faire au détriment de la biocompatibilité électromagnétique.
Le véhicule de demain ne doit pas seulement être propre pour la planète, mais aussi sain pour le conducteur.
Les études comme celle du BfS et les enquêtes de Kairospresse ou Microwave News rappellent une évidence :
“Un véhicule sans émissions carbone ne doit pas être un véhicule à haute émission magnétique.”
📚 Sources et références
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BfS – Bundesamt für Strahlenschutz (2025) : Rapport complet (PDF)
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Microwave News – “Wake-Up Call for EV Industry”, Louis Slesin
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Electrosmog.be – Dossiers sur les normes et effets biologiques : Limites | Lobby
🧭 Conclusion : L’électro-conscience, même au volant
L’électro-conscience ne s’arrête pas à la maison.
Elle s’invite aussi dans nos trajets, nos habitudes, nos gestes.
Choisir un véhicule, c’est aussi choisir le niveau d’exposition qu’on accepte.
À nous d’exiger des constructeurs plus de transparence, et à chacun de cultiver les bons réflexes : prévention, protection et reconnexion à la Terre.
🚗💚 La vraie mobilité durable est celle qui respecte aussi le vivant.

